L’ex-épouse du forcené de Saint-Just qui a tué trois gendarmes, s’est exprimée dans une interview pour le Dauphiné Libéré. Elle affirme notamment qu’elle savait « qu’il était dangereux » et qu’à plusieurs reprises, elle a alerté.
« J’ai alerté qu’il était dangereux » : l’ex-épouse du tueur des trois gendarmes d’Ambert sort du silencehttps://t.co/fPwtnoOzVU pic.twitter.com/bZGvMJBO7K
— France Bleu (@francebleu) December 25, 2020
L’ex-femme du forcené explique :
« J’ai lancé l’alerte des dizaines de fois mais rien n’a été fait. »
Elle ajoute par ailleurs avoir été victime de ses violences à plusieurs reprises. Elle n’a pas caché qu’elle craignait pour elle et son enfant lorsqu’elle vivait avec lui. Elle a également profité de l’interview pour remercier les policiers qui ont mis en sécurité ses enfants, son nouveau mari et elle-même la nuit du drame.
Elle explique avoir déposé de nombreuses plaintes auprès de la police :
«J’avais lancé des alertes, des dizaines! Je savais qu’il était dangereux !»
«J’ai alerté la police, la gendarmerie, l’aide sociale à l’enfance, j’ai même écrit à Marlène Schiappa [alors secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, ndlr]. Rien n’a été fait. On m’a dit à chaque fois qu’il allait certainement se calmer.»
Et de continuer :
«Je me sens coupable. Il y a cinq orphelins aujourd’hui, et si j’avais pu me faire entendre, on n’en serait pas là.»
Lors de l’interview, elle raconte avoir également tenté d’avertir la nouvelle compagne du forcené, sans succès.
Pour rappel, un forcené a tué trois gendarmes alors qu’ils intervenaient dans le cadre de violences conjugales. Et un quatrième a été grièvement blessé. Le corps du meurtrier a été découvert quelques heures plus tard non loin de chez lui, près de son véhicule.
Au sujet des policiers qui sont venus la chercher durant la nuit pour la mettre à l’abri, elle explique :
« Ils sont venus nous mettre en sécurité, je les remercie. »
Quant au forcené, elle explique qu’il aurait soudainement changé en 2012.
« Quand j’ai accouché, il m’a donné une radio militaire, pour que l’on puisse communiquer en cas de fin du monde. »
