Il avait clamé haut et fort son innocence, Jawad Bendaoud est pourtant accusé d’avoir logé les présumés auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
Au lendemain de la tuerie, son visage fait le tour des réseaux sociaux, en quelques jours il devient une vraie icône dont les internautes se moquent volontiers.
Emprisonné depuis les faits, Jawad jure qu’il n’a rien à voir avec les terroristes, il aurait juste « rendu service », une justification qui lui vaut une notoriété dont il se serait bien passé.
Mais deux ans après les faits, le parquet de Paris demande la requalification des faits et Jawad échappe de justesse à une accusation pour terrorisme.
D’après Le Figaro, le parquet de Paris a demandé de requalifier les faits le visant en « recel de malfaiteurs » au lieu d’ « association de malfaiteurs terroriste » et « détention en bande organisée d’explosifs et d’armes ».
Bendaoud est soupçonné d’avoir fourni le logement au commando terroriste responsable des attaques du 13 novembre. Son passé de délinquant et un air faussement innocent ont permis aux forces de l’ordre de l’appréhender sans autre forme de procès.
Mais depuis, le «logeur de Daesh» n’a cessé de dénoncer l’erreur judiciaire :
« J’ai vu Abaoud moins de dix minutes, vous croyez que je suis profiler pour savoir ce qu’il a fait avant d’arriver chez moi ? », avait-il écrit dans une lettre au magistrat en janvier 2016 où il se plaignait notamment de ses conditions d’incarcération.
Dans une autre lettre adressée au juge antiterroriste Jean-Marc Herbaut, il explique les raisons qui l’ont mené à héberger les terroristes.
« J’étais dans le salon avec mon père (le 13 Novembre) je mangeais des lentilles au bœuf », écrit-il. Puis: « j’ai senti un truc louche mais jamais j’aurais pu imaginer une seule seconde que je venais de serrer la main et offert un toit du coca cherry, de l’oasis aux individus qui venait de commettre les pires attentats perpétré en France. »