Une discrète annonce parue le 27 mai 2019 sur le site du Consulat de France à Jérusalem, indique que la France vend 88.000 m² de terre située près du Kibboutz Kyriat Hanavim.
Le domaine mis en vente est entièrement vierge et fait à peu près la superficie de la place de la Concorde, à Paris. Une photo de la parcelle accompagne l’annonce dont voici un extrait :

«Le gouvernement de la République française a l’honneur de lancer par la présente une convocation à dépôt d’offres d’achat d’une parcelle d’environ 88.000 m² dont il est propriétaire, située entre le village d’Abou Gosh et le Kibboutz Kyriat Hanavim et inscrite au registre cadastral comme parcelle numéro 6 lot numéro 29528 (ci-après nommée : “la parcelle”).

La parcelle sera vendue en l’état et selon les conditions du contrat de vente à signer par tout offrant.

Tout intéressé à l’acquisition de ladite parcelle est invité à déposer ou envoyer une offre d’achat auprès du Consulat Général de France à Jérusalem, à l’adresse ci-dessous, au plus tard le 24 juin 2019 à 12h (…) »

La France possède plusieurs domaines dans la ville de Jérusalem : L’Éléona, au sommet du mont des Oliviers ; Le monastère d’Abou Gosh ; Le Tombeau des Rois ; L’église Sainte-Anne.
Ces possessions françaises n’ont jamais été remises en question, ni par les israéliens en 1949 lors des accords Chauvel/Fischer, ni par l’autorité palestinienne en 1997.

Mais la question que beaucoup se pose aujourd’hui, est qui va acquérir ce lopin de terre ? Un Juif, un Musulman, ou un chrétien ?
La réponse est d’une importance primordiale, sachant que l’état hébreu tente par tous les moyens de «judaïser» Jérusalem, en multipliant les mesures contre les Palestiniens, expulsés de leurs demeures qui sont par la suite offertes aux colons.

Les autorités israéliennes mettront probablement tout en œuvre pour remporter l’appel d’offre, à moins qu’elles n’élaborent de nouvelles mesures qui leur permettront de s’approprier ces terres sans débourser le moindre sou, comme elles le font depuis des décennies avec les Palestiniens.

De son côté, les diplomates français ont souligné que le choix de l’acheteur se fera « à l’entière discrétion du Consulat Général et que l’offre la plus élevée ne sera pas forcément retenue

».
Pour le Consulat Général, il n’est nullement question de « dossier sensible », selon la diplomatie française, il s’inscrit dans le cadre de la « rationalisation du patrimoine de l’Etat ».

Ce n’est pas la première fois que nous vendons des terrains. En général, nous privilégions les acquéreurs locaux. Dans le passé nous avons cédé une petite parcelle à une école chrétienne d’Abu Gosh, indique une source consulaire.

Le 24 juin approche à grands pas, nous verrons ce que l’avenir réserve aux habitants de Jérusalem…

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici