La laïcisation de l‘Hexagone avance à grands pas, les signes ostentatoires religieux disparaissent de l’espace public et les relents d’un passé pas si lointain redonnent un coup de jeune aux vieux populistes.
Pris au piège de leur plan machiavélique, certains dénoncent les fêtes religieuses y compris les fêtes chrétiennes. A l’heure où il est question de savoir si Noël est compatible avec la laïcité, d’autres ont fait leur choix.
Car il existe encore des pays qui fêtent avec joie Noël même si cette tradition n’est pas la leur.
Pour la troisième année consécutive, la ville d’Alger organise un marché de Noël à l’initiative de l’organisation Caritas.
Bien que la fête s’adresse à la population chrétienne originaire d’Afrique subsaharienne, elle a lieu dans un pays dont la quasi-totalité des habitants sont de culture musulmane.
Lors du lancement du premier marché de Noël en 2016, l’association avait été extrêmement discrète, pensant à tort que l’événement risquait d’embarrasser les autochtones.
Pourtant le marché de Noël a été accueilli avec enthousiasme par les algérois qui n’ont pas hésité à y faire un tour. Un succès qui a poussé l’association à reconduire l’événement cette année encore.
L’hospitalité et la tolérance des musulmans n’est pas un vain mot.
Loin de la problématique identitaire qui empoisonne la vie des français, les algériens sont ouverts à tous et à toutes les religions.
Au point où Caritas a décidé cette année de promouvoir l’événement, appelant au « vivre ensemble» entre chrétiens et musulmans.
Installé dans la maison diocésaine d’Alger, dans le quartier d’El Biar, le marché de Noël célébrera cette année à la fois Noël et le Mawlid du vendredi 14 au lundi 17 décembre 2018. Les promeneurs pourront y trouver du miel, du chocolat, des gâteaux, de la bijouterie et des bibelots.
Si les arbres de Noël ne sont plus les bienvenus en France, qu’à cela tienne, les français pourront toujours aller à Alger y passer les fêtes de fin d’année.