Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, déplore le fait qu’il manque « une véritable connaissance entre des familles chrétiennes et des familles musulmanes », alors qu’il y a selon lui « un vrai dialogue entre responsables » religieux.
.@Mgr_EMB : « Ce qui manque dans notre société française, c’est une véritable connaissance entre des familles chrétiennes et des familles musulmanes. On vit un peu juxtaposés les uns aux autres, on manque de liaison mutuelle. » #Noël #le69Inter pic.twitter.com/6lMg4XiumR
— France Inter (@franceinter) December 25, 2020
« On vit un peu juxtaposés les uns aux autres, on manque de connaissance, de liaison mutuelle ». Il dit toutefois que « dans certains quartiers où il y avait une cohabitation, un changement des conditions sociales et un certain durcissement de l’Islam a rendu difficile la cohabitation (…) Là, il y a un travail constant à faire. L’un des problèmes de l’Islam en France, c’est l’imam numérique, les jeunes qui vont se former sur Internet parce qu’ils ne croient pas à ce que la société française peut leur apporter », confie-t-il sur l’antenne de France Inter.
Pour sortir de la violence, le président des évêques de France veut mettre l’accent sur le rôle de l’Eglise afin de détourner les mauvaises pensées. « La violence est dans le cœur des hommes, et tout homme est capable, à partir du moment où il est tenté par la violence, d’utiliser sa religion ou toute sorte de pensée, d’idéologie, pour justifier sa violence », détaille-t-il.
Enfin, s’il salue le fait que l’Etat ait reconnu « la liberté de culte comme liberté fondamentale », il regrette qu’on ait voulu « légiférer » sur la tenue des offices. La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat ne s’occupe pas des offices, assène l’archevêque de Reims.