Le boulanger Stéphane, en grève de la faim depuis plus d’une semaine pour protester contre l’expulsion de son apprenti guinéen, a fait un malaise mardi et a été conduit aux urgences. Son médecin indique « des carences en beaucoup de choses », a précisé le boulanger qui a bénéficié d’une .
Le boulanger déclarait ,« Je suis très fatigué, mais ça va », à l’AFP , hier en début d’après-midi alors qu’il se trouvait encore aux urgences. « J’ai fait un malaise dans ma voiture, devant la boulangerie, en revenant de livraison », informe Stéphane Ravacley « Au début, personne ne m’avait vu, je suis resté un quart d’heure dans le froid. Quand les pompiers sont arrivés, j’étais en hypothermie ».
L’artisan a déja perdu environ 8 kilos et ne s’alimente que de bouillon. Il est suivi par une infirmière qui vient s’assurer de son état de santé quotidiennement. Cela dit, il ne compte pas abandonner ,« Non, je continue. C’est un combat », bien décidé à se battre pour garder à ses côtés Laye Fodé Traoré, 18 ans, dont il salue le travail sérieux et appliqué.
L’apprenti a saisi le tribunal
Son ancien apprenti a été contraint d’interrompre sa formation. Le jeune guinéen avait été pris en charge en France sous le statut de mineur isolé, il est sommé depuis sa majorité par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), délivrée par la préfecture de la Haute-Saône, département où il réside. Le le tribunal administratif de Besançonn a été saisi par l’apprenti afin contester cette OQTF et le refus de la préfecture de lui délivrer un titre de séjour. L’examen de sa requête aura lieu ce 26 janvier comme nous l’informe Europe 1
Une vague de soutiens
Une tribune signée par des stars et des anonymes en guise de soutien dans le Nouvel observateur: Raphaël Glucksmann, Omar Sy, Leïla Slimani, Nicolas Hulot, Edgar Morin, Laurent Berger, Marion Cotillard et plusieurs maires EELV ont appelé lundi le Président de la République à « aider le boulanger de Besançon en grève de la faim ! »
La maire de Besançon, Anne Vignot (EELV), réclame dans une lettre envoyée au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin la semaine dernière de renoncer à,« cette vision administrative qui consiste à accueillir, protéger, former pour, au premier jour de la majorité, rejeter et expulser ».
220.000 signatures, c’est le nombre de signature récoltée par la pétition lancée en faveur de Laye Fodé Traoré, par Stéphane Ravacley .