Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a adopté le projet de décret n° 2.22.159 portant application de certaines dispositions de la loi n° 13.21 relative à l’usage licite du cannabis, présenté par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du parachèvement de l’application de la loi précitée et a été élaborée par le ministère de l’Intérieur en coordination avec les départements ministériels concernés, a indiqué le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors d’un point de presse à l’issue du Conseil.
Une production tolérée au nord-est du pays
Dans les faits, le trafic et la consommation de cannabis sont sévèrement sanctionnés au Maroc. L’usage, par exemple, est très souvent puni d’une peine d’emprisonnement et les personnes poursuivies pour trafic augmentent de 17% chaque année. En revanche, historiquement, la production est tolérée dans certains territoires, en particulier dans la vallée du Rif au nord-est du pays, une région peu développée où le pouvoir central y est peu présent.
Raison pour laquelle, donc, les autorités marocaines voient dans le cannabis thérapeutique une façon de reprendre du terrain, notamment en permettant à environ 40.000 producteurs sous le coup d’un mandat de recherche de réintégrer l’économie légale et sortir de la clandestinité.
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