C’est la plus grosse affaire d’escroquerie immobilière qu’ait connu le Maroc. A ce jour, près de 800 victimes ont été entendues par la police et 400 millions de dirhams (plus de 35 millions d’euros) ont disparu. Plus de 300 personnes se sont portées partie civile.
Les spots TV promettaient des logements de rêve: « trois au prix de deux ». Ce ne fut qu’un mirage: près de 60 millions d’euros ont disparu, plus de 1.000 acheteurs ont été trompés, selon leur avocat.
Mohamed el Ouardi, à la tête de la société Bab Darna (La porte de ma maison NDLR), vendait des biens immobiliers sur plan. Des projets qui allaient bientôt voir le jour dans la région de Casablanca. A la signature du contrat, l’acheteur versait une avance et puis… plus rien.
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— Bab Darna (@bab_darna) December 4, 2018
Les plaignants accusent Bab Darna d’escroquerie, d’abus de confiance et d’émission de chèques sans provision. Ils se divisent en deux catégories: des clients ayant réservé un bien immobilier ou des propriétaires ayant contracté avec le promoteur.
En réalité, l’affaire Bab Darna porte sur plusieurs projets immobiliers basés à Bouskoura, Dar Bouazza, Tamaris, Ben Slimane, Mohammedia, Berrechid.Les réservations des logements ont été effectuées dans le cadre de la vente sur plan (Vefa). L’acquéreur intéressé avance de l’argent et le promoteur s’engage à lui livrer le bien dans un délai déterminé.
Des Marocains résidents à l’étranger (MRE) font partie des plaignants. «La majorité d’entre eux a investi ses économies dans le rêve de toute une vie. Un rêve qui a viré au cauchemar», témoigne une MRE ayant souhaité garder l’anonymat.
«Le juge d’instruction auditionne chaque jour les plaignants afin de recueillir leur version des faits. Le tour du PDG de Bab Darna viendra après. Les conclusions de l’enquête devront déterminer si ce dossier sera finalement jugé au pénal ou au civil», déclare l’un des avocats de la défense.
Le suspect principal est un ex-salarié de Wafabank. Il a créé Bab Darna en 1990 avec comme premier projet, Nakhil à Ouarzazate, précise l’Economiste.