Les rumeurs s’étaient multipliées depuis que le roi Mohammed VI a nommé le 20 août dernier, Raja Naji Mekkaoui, une juriste de formation et alem (théologien) comme ambassadrice au Vatican.
Le saint Siège a finalement confirmé la rumeur, le pape François se rendra bien au Maroc les 30 et 31 mars 2019.
Les relations entre le Maroc et le Vatican se sont largement améliorées ces dernières années après les propos insultants de l’ancien pontife, Benoît XVI. Les déclarations de ce dernier avaient contraint le Royaume marocain a rappelé en 2006 son ambassadeur. Benoît XVI avait notamment affirmé que le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) n’avait apporté que « des choses mauvaises et inhumaines ».
Mais aujourd’hui, les relations entre les deux Etats sont au beau fixe. Le nouveau pape François a une tout autre idée de l’Islam contrairement à son prédécesseur. Selon lui,
“Le Coran est un livre de paix, c’est un livre prophétique de paix” avait-il dit en 2014, avant d’ajouter deux ans plus tard : “Si je parlais de violence islamique, je devrais également parler de violence catholique”.
Un discours qui ne pouvait que séduire Mohammed VI qui accueillera le souverain pontif pour une visite de deux jours l’année prochaine.
Lors de son séjour au Maroc, le pape évoquera le sort des migrants, il a plusieurs fois insisté sur le besoin d’actions de la communauté internationale
Pour garantir la sécurité, le respect des droits et la dignité de tous
Il sera aussi question de liberté religieuse dans le royaume. Selon le nouvel archevêque du diocèse de Rabat, l’Espagnol Cristóbal López Romero, le Maroc compterait quelques 30.000 fidèles catholiques, venant d’une centaine de pays. Pour répondre aux besoins de cette communauté, une trentaine de prêtres sont en activité à Tanger, Rabat et Casablanca.
Cette visite pontificale est loin d’être la première, en 1985, Jean-Paul II avait effectué une visite dans le royaume suite à une visite du roi Hassan II à Rome en 1980.