Il a remporté le concours de la « Meilleure baguette de Paris 2021 », ce qui devait lui permettre de livrer ses baguettes à la table du président de la République durant une année. Mais seulement voilà, Makram Akrout, «… est suspecté d’avoir relayé des posts islamistes sur sa page Facebook », rapporte Le Parisien.
Toujours selon le journal, «… l’Élysée indique que ce n’est pas prévu. L’Élysée n’a pas pris contact avec ce monsieur ». Toutefois, il est précisé que « Ce n’est pas automatique que le lauréat de la meilleure baguette de Paris livre l’Élysée », et ce même si l’Élysée twittait, samedi 2 octobre « Bravo ! (…) Comme le veut la tradition, il fournira du pain à l’Elysée pendant un an ». « Je pense que cette décision est une première ! », souligne Franck Thomasse, du syndicat des boulangers du Grand Paris, cité par Le Parisien.
Absent lors de la remise de son prix
Ses internautes ont exhumé des posts « haineux », « anti-français liés à des islamistes », que le boulanger n’a pas écrit lui-même mais supposément relayés ces deux dernières années : « La France encourage et propage la décadence dans nos pays pour protéger ses intérêts colonialistes et nous pousse à nous éloigner de la religion et des valeurs islamiques », ou « Nous avons pleuré pour Charlie Hebdo et pour Notre-Dame mais du côté de la France, ils ne pleurent pas ces chiens lorsqu’on se moque du maître de la création, Allah ».
Makram Akrout avait dit à Franck Thomasse – venu lui demander des explications – que « son compte avait été piraté ». Son avocate Sylvia Lasfargeas qui s’insurgeait d’une campagne « nauséabonde » avait ensuite temporisé auprès de l’AFP… « Comme bien des internautes, il a pu partager dans le passé des contenus publiés sur les réseaux sociaux sans en saisir toute la teneur ». Et affirmait au contraire « l’attachement » du boulanger « à la France et son adhésion à tous ses principes fondamentaux de liberté, égalité et fraternité », indique Le Parisien.
Samedi, le lauréat, « détruit par cette histoire et ce déferlement de messages de haine qui s’abattent sur lui », ajoute l’avocate, n’est pas venu chercher son prix, lors de la Fête du pain, sur le parvis de Notre Dame. Il s’est fait représenter par son meunier.