Les faits se sont produits mercredi en fin d’après-midi dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonne, théâtre de nombreuses scènes d’émeutes et de tensions entre des groupes et les forces de l’ordre depuis quelques jours.
?Pourquoi on envoie dans cette zone coupe-gorge 1 seul véhicule de police alors qu’il faudrait tout 1 escadron pour choper ces racailles qui attaquent en meute aux #Tarterets ou ailleurs?ces #FDO sont obligés de reculer et les caïds se sentent invinciblespic.twitter.com/I64So7oM0P
— Sweet ? L≋a≋d≋y≋ (@__Nana_Patriote) September 9, 2021
La vidéo montre en effet la fourgonnette des policiers très abimée, avec la porte latérale presque décrochée. Le conducteur est obligé de faire marche arrière et de quitter les lieux. De nombreux bruits d’explosion se font entendre, parmi les nombreuses insultes lancées aux forces de l’ordre.
Les faits se sont déroulés rue Paul Cézanne. « L’équipage se trouvait face à une 30 d’individus, porteurs de cagoules et de gants, lançant des mortiers, des pavés et des bouteilles incendiaires« , a écrit hier la Police nationale du département sur son compte Twitter, ajoutant par ailleurs dans un deuxième tweet que l’un des assaillants était en possession d’une « arme de poing ». Les forces de l’ordre ont été contraintes de faire demi-tour suite à cette attaque.
Contacté par France 3 Paris Île-de-France, Claude Carillo, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance de l’Essonne, explique que ce genre d’incident est « un phénomène qui est déjà arrivé, qui se reproduit de façon rituelle suivant les occasions ». « Depuis de longs mois, mes collègues effectuent un travail de présence très forte sur le terrain. Aujourd’hui, ce travail se traduit par les violences subies. Hier soir, plusieurs individus ont voulu faire fuir les policiers qui viennent tous les jours pour faire cesser leur trafic », ajoute-t-il.
« Malheureusement, nous ne sommes pas écoutés, en tant que citoyens et en tant que syndicalistes lorsqu’on dit que l’on manque d’effectif ou que les sanctions ne sont pas assez fortes. Il y a un sentiment d’impunité insupportable. L’action de la police n’est pas confortée par l’action de la justice. C’est un débat essentiel », martèle Claude Carillo.