Dans un tweet publié dans la journée du samedi 14 mars, le président français Emmanuel Macron annonçait la mise en place de vols spéciaux pour permettre aux citoyens français actuellement au Maroc de regagner leur pays.
Sauf que la dernière phrase du tweet du président français, à l’adresse des autorités marocaines qu’il enjoint à “veiller à ce que tout le nécessaire soit fait au plus vite” a suscité une réaction épidermique chez les usagers du réseau social rapporte Telquel.
À nos compatriotes bloqués au Maroc : de nouveaux vols sont en cours d’organisation pour vous permettre de regagner la France. Je demande aux autorités marocaines de veiller à ce que tout le nécessaire soit fait au plus vite.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 14, 2020
Sur Twitter, le chef de l’Etat a reçu une salve de critiques pour le ton qu’il a employé, jugé condescendant et teinté de néocolonialisme.
Prière de joindre votre demande avec un certificat de politesse , deux actes de savoir vivre et 3 bonnes manières légalisé chez les 3douls. Notre réponse se fera par voie postale après extinction de la pandémie.
Bien à nous.— DON BIGG (@DonBiggOfficial) March 15, 2020
«Wow ! Pour rappel, le Maroc a eu son indépendance en 1956. Vous en avez entendu parler ?», a tweeté une internaute. «Tu demandes gentiment déjà. Après on évaluera, on est indépendants depuis 1956 tu sais ?», a ajouté un autre internaute. «Vous manquez d’éducation et vos compatriotes aussi qui ne respectent pas les recommandations. C’est un vrai foyer de propagation ce qu’ils ont fait à l’aéroport. Vous avez des canaux avec les officiels marocains. Utilisez-les au lieu de cette barbarie», a également déclaré un autre.
Brahim Fassi Fihri, président fondateur du think tank l’Institut Amadeus, n’a pas hésité à lui répondre dans un long message publié sur son compte Twitter. «Non, Monsieur le Président, le Royaume du Maroc n’est pas le vulgaire supplétif de la France. Non, Monsieur le Président, les autorités du Royaume du Maroc, souveraines et indépendantes, ne pourraient être instruites comme le seraient de simples fonctionnaires de l’Hexagone», rapporte Yabiladi.