Deux policiers ont récemment été mis en examen dans l’enquête sur l’affaire du jeune homme ayant eu les mains brûlées dans un fourgon de police à Mantes-la-Jolie en 2017, a appris lundi l‘AFP de sources concordantes.
Le jeune homme avait porté plainte pour « violences policières à caractère raciste » en novembre 2017, dénonçant des faits qui s’étaient déroulés dans un fourgon de police à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en 2017.
Au total, quatre fonctionnaires sont poursuivis dans ce dossier pour « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à trois mois », a indiqué le parquet.
Le 7 novembre 2017, un homme âgé de 27 ans interpellé pour outrage dans le quartier du Val Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines) avait eu les mains menottées contre un chauffage défectueux à l’intérieur d’un fourgon de police l’emmenant au commissariat, provoquant de graves brûlures aux deuxième et troisième degrés. La victime a depuis subi deux greffes de peau et une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à trois mois lui a été prescrite.
« Mon client a eu de graves séquelles physiques et psychologiques après cette interpellation, rappelle-t-il. Dans le fourgon, pendant toute cette durée, il a été frappé et insulté par 5 fonctionnaires, parmi lesquels une femme qui lui mettait des coups de pieds. Les policiers lui ont dit ‘Tais-toi sale négro, tais-toi !’, ‘La ferme!’ ou encore « Tu vas payer ». Malgré ses cris de détresse et ses appels au secours, les fonctionnaires ont continué… »
Son avocat Me Calvin Job a assuré à l’AFP avoir l’intention de demander une requalification des faits, qui d’après lui ne peuvent se résumer à de simples « blessures involontaires ».
« Quelqu’un qui crie et qu’on n’entend pas, c’est pas loin d’être de la torture », a-t-il déclaré à l’AFP. « Il y a pas mal d’éléments dans ce dossier qui montrent qu’il y a des choses qui ne tournent pas rond », a-t-il ajouté, précisant qu’il n’envisageait plus de demander une reconstitution pour ne pas ralentir le dossier.