Selon le quotidien marocain Akhbar Al Yaoum, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq aurait démis de ses fonctions l’imam de la célèbre mosquée Achouhada à Rabat.
Dans son prêche du 28 décembre 2018, l’imam avait affirmé que la célébration du nouvel an est haram et que les Oulémas interdisaient de le fêter. Il a en outre insisté pour que les musulmans se contentent de célébrer leurs deux plus grandes fêtes religieuses qui sont l’Aïd Fitr et Aïd Al Adha.
Un prêche qui ne fût pas du goût des autorités religieuses marocaines qui ont décidé de le suspendre sous prétexte qu’il n’a pas respecté les directives du ministère concernant les prêches du vendredi.
De plus, l’imam est accusé de véhiculer, selon toujours ces mêmes autorités, des messages intégristes.
Pour lutter contre le terrorisme et bannir l’extrémisme, le royaume marocain a entrepris en 2016 de réformer les programmes d’éducation islamique. L’objectif est de mettre en pratique «l’islam du juste milieu» prôné par le roi du Maroc, Mohammed VI.
“Le nouveau programme reflète l’islam tolérant, qui est celui de l’État marocain”, avait indiqué Fouad Chafiqi, directeur des programmes au ministère de l’éducation nationale marocain, et d’ajouter : “Les versets coraniques sont choisis selon leur pertinence et selon l’âge de l’enfant”
Le nouveau programme est censé n’utiliser que les hadiths les plus «forts», c’est-à-dire considérés comme étant « très certainement authentiques ».
Dans son désir de donner l’image d’un pays stable, Mohammed VI souhaite se débarrasser de l’Islam rigoriste venu de la péninsule arabique.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le ministère des Habous révoque un imam pour avoir notamment évoqué des sujets sensibles ou politiques.
