Le tribunal de première instance de Marrakech a décidé, le 6 février courant, de contraindre un homme de regagner le foyer conjugal, après un recours engagé par sa femme. Une décision qui risque de faire jurisprudence étant donné que ce sont plutôt les hommes qui recourent à cette procédure.
Il s’agit d’une première qui ne manquera de marquer les décisions futures de la justice marocaine concernant les conflits conjugaux.
Le tribunal de première instance de Marrakech a ordonné, le retour d’un époux au domicile conjugal suite à un recours de l’épouse.
Exaspérée par le comportement de son mari, une Marocaine a porté plainte auprès du tribunal de Marrakech pour abandon de famille, a rapporté la presse locale qui précise que le juge a ordonné à l’homme de regagner son foyer et d’assumer ses responsabilités sous peine de sanctions.
Ainsi, selon le site d’information arabophone Al Massae, le jugement rendu en faveur de la plaignante constitue une première dans l’histoire juridique du pays, vu qu’auparavant seuls les hommes engageaient ce genre d’action en justice.
Le juge a estimé qu’il n’est pas du tout nécessaire d’imposer une telle astreinte, car l’époux est contraint de toute façon de rentrer à la maison.
Étant donné que l’abandon de l’un des époux du domicile conjugal pendant deux mois en l’absence d’une force majeure et le refus de s’acquitter de ses obligations conjugales est considéré comme un «crime».
Cette infraction est, faut-il le noter, pénalement sanctionnée par de la prison ferme et une amende ainsi que des dommages et intérêts à verser à la partie lésée. Ce qui rend l’astreinte injustifiée dans le présent cas.
Cette décision qui devra faire jurisprudence permettra aux femmes qui endurent l’abandon du foyer conjugal par leur homme d’obtenir le retour des maris. Une possibilité dont disposaient uniquement les hommes par le passé.