Depuis d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), une véritable bataille d’expertises judiciaires et médicales fait rage. La dernière en date, mandatée par la famille du jeune homme de 24 ans, valide la thèse d’une asphyxie au cours de l’immobilisation du jeune homme par les forces de l’ordre, selon les informations du Parisien.
La première, une expertise de synthèse datant de septembre 2018, avait d’abord conclu que «le pronostic vital était engagé de façon irréversible avant l’interpellation», disculpant les trois gendarmes. Alors que les juges s’apprêtaient à rendre un non-lieu, la famille d’Adama Traoré a ensuite versé une deuxième expertise effectuée par un médecin qui attribuait la mort du jeune homme à «un syndrome asphyxique aigu», mettant en cause la technique d’interpellation des gendarmes.
Selon les informations du Parisien, une nouvelle expertise – la quatrième et la deuxième privée – valide la thèse d’une asphyxie au cours de l’immobilisation, scénario que soutient depuis le départ la famille d’Adama Traoré.
Assa Traoré exprime son indignation
« La justice française a peur de la vérité sur l’affaire Adama Traoré » déclare celle qui se bat pour la mémoire de son défunt frère.
Le comité « La vérité pour Adama » appelle à la mobilisation ce mardi soir à Paris, dans un contexte mondial de contestation des violences policières liée à la mort de George Floyd qui embrase les USA.
« Ils ont eu les mêmes mots: ‘Je n’arrive pas à respirer' »