L’opposition contre le projet de “charte des valeurs québécoises” présenté le 10 septembre dernier par le ministre des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, n’a jamais été aussi forte et unie.
Pour rappel, ce projet soutenu par le Mouvement laïc québécois (MLQ) demeure très contesté car, si il est voté, divisera le Québec, juridiquement, à cause des dérogations accordées aux divers établissements ; et sociologiquement, par l’apparition tensions communautaires. En effet, ce projet vise plus tacitement les musulmanes puisque l’on parle d’interdiction des signes religieux dans l’espace public.
Comble de cette histoire, le gouvernement québécois refuse paradoxalement de retirer le crucifix trônant à l’Assemblée nationale, citant la logique historique du signe religieux.
La bonne nouvelle réside ici dans l’homogénéité de la contestation puisque la Fédération des Femmes du Québec, l’organisation juive B’nai Brith Canada, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec et le Conseil musulman de Montréal font front commun contre ce projet.
De plus, souvenons nous des nombreux gestes fort de la part des canadiens, avec par exemple ces enseignantes non-musulmanes qui ont revêtit le hijab en signe de protestation ou encore la campagne de recrutement d’infirmières voilées de l’hôpital canadien Lakeridge Health avec le slogan « Nous ne nous préoccupons pas de ce qui est sur votre tête. Nous nous soucions de ce qui est à l’intérieur » .
De par le monde, les valeurs universelles et humaines s’élèvent de plus en plus contre ce qui ressemble à un diktat de la pensée, comme l’énorme vague de soutien en Suède à la suite de l’agression d’une femme musulmane, où des milliers de suédoises et suédois s’étaient photographiés avec un foulard.
Face à tant d’épreuves, les musulmans (et les autres) doivent se convaincre fermement de la vertu de la patience. Selon un hadith du prophète (salla allahou alayhi wa sallam) rapporté par Boukhari (radiya allahou ‘anhou):
« Quand Dieu veut du bien à quelqu’un, Il l’éprouve. »
