L’hystérie collective qui s’est emparée de la “fachosphère” islamophobe a donné lieu à des situations plutôt pathétiques.
Pour preuve cette anecdote qui a eu lieu en Norvège et qui démontre de manière flagrante que les racistes manquent cruellement de bon sens.
Un internaute a eu la bonne idée de publier sur le site d’un groupe Facebook anti-immigration et islamophobe la photo d’un intérieur de bus vide où seuls les sièges sont apparents, accompagné d’une question qui savait-il ne manquerait pas de faire réagir la meute: « Que pensez-vous de ça ? »
Aussitôt la photo postée, les commentaires ont fusé de toutes parts tous aussi haineux les uns que les autres sans que personne ne se rend compte de l’imposture avant de cracher son venin.
Les membres du groupe dénommé «Fedrelandet viktigst» (La patrie d’abord) ont pris les sièges pour des musulmanes assises enveloppées dans leur burqa.
Une provocation que chacun a cru bon de commenter, les uns pestant contre la « preuve » irréfutable d’une islamisation de la Norvège, trouvant cette situation terrifiante car « on ne sait jamais qui peut être caché là-dessous, ça pourrait être des terroristes avec des armes ». Les autres s’emportant sur ces pauvres sièges aux formes de femmes voilées : « Qu’elles dégagent de notre pays, elles ressemblent à des parasols cassés. Nous vivons vraiment des temps effrayants ».
Une myriade de commentaires acerbes qui confirment que nous vivons vraiment des temps effrayants, où d’innocents sièges de bus donnent lieu à une flambée de haine et d’injures.
Ces réactions en chaîne ont eu au moins l’avantage de ridiculiser les membres du groupe qui sont devenus en très peu de temps la risée du net. Sinder Beyer, un ancien politique a eu la présence d’esprit de poster sur son profil Facebook une capture d’écran de leurs commentaires en posant la question: « Que se passe-t-il quand une photo de quelques sièges d’autobus vides est publiée sur le mur d’un groupe Facebook désagréable, où quasiment tout le monde pense voir une nuée de burqas ? »
Aujourd’hui grâce à internet, le groupe islamophobe s’est fait tristement connaître au-delà de ses frontières. Le Washington Post a contacté Johan Slattavik, l’auteur de la photo qui a expliqué qu’il voulait faire une blague «utile» afin d’observer la réaction des gens. Il a admis avoir « beaucoup ri au final ».