Les musulmans de Nouvelle-Zélande ont connu les jours les plus tristes de leur histoire en mars dernier. Au moins 51 personnes sont mortes et 48 autres ont été grièvement blessées dans des fusillades survenues dans deux mosquées de Nouvelle-Zélande remplies de fidèles pendant les prières du vendredi.
Les autorités néo-zélandaises ont déclaré samedi que leur pays serait un endroit plus sûr après que les propriétaires aient remis plus de 50 000 armes à feu lors d’un programme de rachat suite à l’interdiction des armes d’assaut comme celles utlisées par l’auteur des attaques des mosquées de Christchurch.
Le programme de rachat et l’amnistie a un but, retirer les armes les plus dangereuses de la circulation à la suite de la perte de vies humaines dans les mosquées Al Nour et de Linwood
, a déclaré le ministre de la Police, Stuart Nash.
Le gouvernement a interdit les types d’armes semi-automatiques les plus meurtrières moins d’un mois après les terribles attentas. La police a alors lancé un programme de six mois pour acheter les armes nouvellement interdites aux propriétaires.
Le rachat a pris fin vendredi à minuit, les événements de collecte d’armes à feu restant ouverts tard, la police a signalé une augmentation des retours de dernière minute.
Les chiffres provisoires indiquent que 33 000 personnes ont rendu 51 000 armes à feu et 5 000 autres armes à feu.
Le ministre de la Police, Stuart Nash, a déclaré aux journalistes samedi que les criminels auraient plus de mal à mettre la main sur des armes d’assaut parce qu’ils avaient tendance à les voler aux propriétaires légitimes, mais ces armes seraient désormais hors de circulation.
Le sous-commissaire de police Mike Clement a remercié les propriétaires d’armes à feu d’avoir fait ce qu’il fallait. Il a reconnu dans un communiqué que cela avait été «un processus difficile pour certaines personnes».
L’interdiction des armes d’assaut a été fermement soutenue par les législateurs lors d’un vote historique de 119 voix contre 1 après les attaques contre les mosquées. Les législateurs envisagent maintenant de nouvelles restrictions, notamment la création d’un registre pour suivre toutes les armes à feu.
Les chiffres de la police indiquent que le gouvernement a versé un peu plus de 66 millions de dollars pour indemniser les propriétaires lors du rachat.