Mercredi, les forces israéliennes ont décidé de détruire le hameau de onze familles palestiniennes vivant dans des conditions déjà vétustes. Elles se sont ainsi retrouvées sans toit alors qu’il y avait parmi eux 41 enfants on un âgé seulement de 3 mois.
« Israël prétend qu’il s’agit de zones militaires fermées, qu’il s’agit de terrains appartenant à l’État israélien et donc que les Palestiniens ne peuvent y vivre. Mais ces restrictions s’appliquent uniquement aux Palestiniens » https://t.co/JNDWK25XUa
— Middle East Eye Fr (@MiddleEastEyeFr) November 6, 2020
Ce hameau se trouvait à Khirbet Humsa et a été détruit soudainement par les forces israéliennes, en faisant « la plus grande opération de déplacement forcé » depuis plus de quatre ans selon l’ONU.
Ces onze familles qui vivaient dans ce hameau situé au nord de la vallée du Jourdain ont donc dû dormir dehors, sous la pluie, avec une simple bâche pour se couvrir. Cette expulsion a concerné 74 palestiniens dont 41 enfants.
Aisha Abu Awad, berçant sa petite-fille de 3 mois, explique :
« Nous étions sur le point de déjeuner lorsque des bulldozers sont arrivés soudainement, à 11 h. Des jeeps militaires et des soldats nous ont encerclés. »
L’ancienne locataire du hameau poursuit :
« Puis ils nous ont dit d’évacuer avant de commencer à mettre toutes nos possessions à l’extérieur. »
Ajoutant que les jeeps militaires étaient arrivées avec un bus d’ouvriers de l’Administration civile israélienne, une entité responsable de l’application des politiques du gouvernement israélien en Cisjordanie.
La jeune grand-mère se demande :
« Nous nous tenions là en pleurant sous la pluie, mais que pouvions-nous faire ? »
De son côté, le premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh a dénoncé sur Twitter la destruction de ce hameau :
« Alors que l’attention est tournée vers les élections américaines, Israël a choisi ce soir pour commettre un autre crime/le couvrir : démolir 70 structures palestiniennes, dont des habitations. »
