Diffusée depuis le vendredi 10 juillet sur le site de Courrier International, la websérie en trois épisodes Palestiniennes tisse une galerie de portraits poignants, exclusivement féminins.
La condition de la communauté arabe à Haïfa, la condition féminine dans une société arabo-musulmane, la condition d’artiste ou la condition de colonisées dans un territoire occupé… Palestiniennes livre un éclairage inédit sur les destinées de jeunes femmes “dépositaires d’une certaine idée de la résistance” explique la réalisatrice Mariette Auvray.
« Lorsque j’ai commencé à découvrir la scène culturelle palestinienne, je me suis aperçue que je ne rencontrais que des hommes. Les femmes étaient invisibles, ou en tout cas, elles m’étaient difficiles d’accès. Je voulais rencontrer des filles de ma génération, et c’était une position très féministe : je voulais recadrer sur les femmes plutôt que d’aller vers la facilité, vers le plus visible. J’ai donc évacué tous les hommes du film, pour mettre la lumière sur les femmes actives culturellement. C’était mon parti pris depuis le début, qui a d’ailleurs soulevé des questions pendant le tournage. On me demandait : “Alors, c’est uniquement les femmes, vraiment ?” Pour les trouver, j’ai parfois reçu l’aide d’associations, ou bien j’ai fait des recherches sur les réseaux sociaux : il suffisait d’aller les chercher. » confie Mariette Auvray.
Après avoir réalisé en 2016 Goodbye Jerusalem, portrait de quatre jeunes israéliens vivant à Jérusalem, Mariette s’est penchée cette fois-ci sur de jeunes femmes de son âge, vivant de part et d’autre du mur : “Palestiniennes, c’est un road-movie dont les personnages sont tous féminins. Durant mes voyages, je ne croise généralement que des hommes. Ce partis pris – exclusivement féminin –, m’a permis de déplacer le regard, et de créer des espaces de réflexions nouveaux.”, rapporte PAM.
