Plus d’un millier d’enfants ont dormi à la rue ou dans des abris de fortune la nuit du 1er au 2 septembre, veille de la rentrée scolaire.
Une enquête publiée jeudi 17 septembre par la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et Unicef France pointe du doigt le manque d’hébergements d’urgence. A Paris, 9 familles sur 10 ayant formulé une demande n’ont pu être hébergées cette nuit-là et ont dormi dans la rue.
Sur 5 527 personnes en famille ayant composé le 115 en France métropolitaine cette nuit-là, 2 925 n’ont pas été hébergées faute de places en hébergement d’urgence ou d’accès aux logements sociaux. « Parmi elles, 1 483 étaient des enfants de moins de 18 ans », affirme le document.
À Paris, où le 115 est le plus sollicité, 93 % des familles ayant formulé une demande n’ont pu être hébergées. Dans le reste de l’Hexagone, le taux de refus dû à l’absence de places était de 44%, mais il « augmente depuis plusieurs semaines ».
« Si le plan de relance présenté la semaine dernière par le gouvernement contient une enveloppe de 100 millions d’euros pour l’hébergement, il ne prévoit pas de création de places supplémentaires pour les familles, alors que la demande reste exponentielle », souligne également le document, assurant que moins de 1 % des crédits du plan de relance sont affectés aux plus précaires.
Le taux de refus pour manque de place est de 44 % sur la France entière et « il augmente depuis plusieurs semaines », explique Florent Guegen, le directeur de la Fédération des acteurs de solidarité. « Nous sommes face à une situation alarmante ». Néanmoins, le nombre de refus pour les hébergements d’urgence a globalement baissé depuis un an grâce à l’ouverture de places d’hébergement supplémentaires depuis le début de la crise sanitaire.
En Haute-Garonne, sur 187 demandes d’hébergement le 1er septembre, 126 dossiers ont été refusés soit un taux de refus de 67 %. L’explication principale, au niveau national, est la saturation du parc hôtelier.
