Le syndicat des Commissaires de Police SICP a diffusé la photo d’une policière de 36 ans, le visage tuméfié par un projectile qui aurait été violemment jeté sur elle lors d’une patrouille à Saint-Denis.
Ce visage tuméfié, c’est celui d’une #policière de 36 ans.
Gardienne de notre paix, elle patrouillait à @VilleSaintDenis, à la cité le Franc-Moisin.
Une bouteille de verre a été jetée sur elle, violemment.
Sa main l’a « protégé » in extremis!
La #violence chronique sur les ??♀️?♂️. pic.twitter.com/cDVGIgVjsi— Commissaires de Police SICP (@SICPCommissaire) January 27, 2021
« Quelque part, on est des sous-citoyens »
Entre locaux insalubres, manque de matériel, retards de salaire et répercussions sur la famille, plusieurs policiers témoignent de la situation dégradante de leur travail.
Une autre policière qui a officié en région parisienne raconte ainsi avoir vu un moteur de voiture lâcher, alors que sa patrouille partait porter secours à une femme battue par son compagnon.
Aujourd’hui mutée dans un Centre de rétention administrative (CRA), elle officie dans une guérite dont elle affirme qu’elle « n’est jamais nettoyée », avec, pour compagnie régulière, des rats qui viennent se nourrir des détritus qui encombrent les cours du CRA : « C’est dégradant. Qu’est-ce que l’État si on est représentant de l’État et que l’on doit vivre dans un milieu de travail comme celui-ci ? C’est ça la considération que l’on a ? Quelque part, nous sommes des sous-citoyens. Nous ne sommes pas payés dans les temps, avons des conditions de travail qui manquent d’hygiène, sommes en sous-effectifs donc ne pouvons pas poser nos congés comme nous le voudrions… ».
Dans un commissariat, le plafond s’est effondré à cause des infiltrations d’eau. Les policiers d’un autre doivent composer avec les cafards et les punaises, ainsi que des remontées d’égout, révèle France Inter.