« Des fascistes dans nos amphis. Klaus Kinzler et Vincent T. Démission. L’islamophobie tue. » Deux professeurs de l’IEP de Grenoble accusés d’islamophobie ont ainsi vu leurs noms placardés devant l’entrée de l’école, a rapporté samedi 6 mars France Bleu Isère.
Jeudi, des affiches anonymes ont été collées dans l’enceinte de Sciences Po à Grenoble accusant deux enseignants de l’institut d’islamophobie, terme qui fait lui même débat depuis des années. « Des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue », pouvait-on lire sur ces écriteaux, dont les photos circulent sur les réseaux sociaux, avec le nom des deux professeurs.
Des mots assortis d’une caricature de l’un d’eux. Ces affichages ont été retirés dans l’après-midi mais des photos ont circulé sur les réseaux sociaux, repris notamment par un autre syndicat, l’UNEF.
Des accusations qui remontent à décembre 2020
Selon Klaus Kinzler, agrégé d’allemand et enseignant la civilisation et la langue allemandes depuis 25 ans à l’IEP de Grenoble, les accusations d’islamophobie à son encontre auraient démarré en décembre 2020, après un groupe de travail informel constitué d’enseignants et d’étudiants, pour préparer la semaine de « l’Égalité et contre les discriminations », durant lequel il se disait opposé à comparer l’islamophobie au racisme et à l’antisémitisme.
Selon Klaus Kinzler, les mails échangés avec ses collègues auraient été repris par l’Union Syndicale de l’IEP et transformés.
Klaus Kinzler explique par ailleurs à France Bleu Isère que l’Union Syndicale aurait également lancé un appel à témoignages pour répertorier des « propos problématiques » que son collègue Vincent T., en charge du cours « Islam et musulmans dans la France contemporaine », aurait pu tenir en classe et ainsi faire interdire son enseignement, précise Ouest France.
L’US expliquait notamment qu’elle souhaitait faire « retirer » cet enseignement « des maquettes pédagogiques pour l’année prochaine si, lors de ce cours, des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques. »
