Le réalisateur syrien kurde Chiro Hindi, 39 ans, parcourt la Syrie depuis quelque semaine avec son cinéma itinérant. Armé d’un projecteur, d’un écran, d’un ordinateur et de haut-parleurs, il « répand » le 7e art sur son chemin.
Notre objectif d’ici un an est de faire en sorte que chaque enfant dans le Rojava ait vu un film de cinéma.
Le Rojava, c’est cette région semi-autonome kurde désormais un peu épargnée par la guerre qui a fait 370 000 morts depuis 2011.
Le choix du cinéaste syrien s’est tourné vers les films de Charlie Chaplin, dans un souhait de « sensibiliser au cinéma international, depuis sa création ». Les enfants sont éblouis et rigolent devant les pitreries de Chaplin.
Nous avons déjà projeté des films dans des villes, nous voulions que les enfants des villages puissent en profiter
Il faut savoir que le cinéma est quasiment inexistant dans les zones kurdes et que la majorité des enfants n’ont jamais vu un film au cinéma.
Plusieurs tentatives de création de centre culturel ou de salle de projection sont restées vaines. C’est là que l’idée de ce cinéma itinérant est venue et Chiro Hindi ne compte pas s’arrêter là.
Son souhait est de faire profiter le maximum de personnes et créer des salles de cinéma. Il rêve également d’organiser des festivals avec des cinéastes étrangers :
Mais cela dépendra de la fin de la guerre et du retour à la stabilité.