15 femmes ont été tuées dimanche 19 novembre lors d’une distribution de denrées alimentaires dans la région d’Essaouira.
L’association locale habituée à organiser ce genre d’événements a été dépassé, elle ne s’attendait pas à voir plusieurs centaines de personnes rassemblées devant l’entrée du souk de Sidi Boulaalam, chacun espérant repartir avec un sac de denrées.
« Cette année, il y avait beaucoup de monde. Plusieurs centaines de personnes. Les gens se sont bousculés, ils ont fait tomber les barrières (…), les autorités locales sur place ont été débordées », a expliqué un médecin qui a assisté à la bousculade.
Les kits de produits alimentaires contenaient chacun un sac de farine, du sucre, de l’huile et des lentilles pour une valeur totale de 159 dirhams (14,3 euros).
Un mouvement de foule aurait provoqué une bousculade qui s’est achevée par la mort de 15 femmes et plusieurs blessés. Selon des sources locales, le bilan pourrait s’alourdir, deux des personnes blessées seraient dans un état critique.
Un drame qui relance le débat de la pauvreté rurale au Maroc. Le village de Boulaalam est situé à 80 km de la province d’Essaouira, haut lieu touristique, le taux de pauvreté y atteint plus de 26%, un taux largement supérieur à celui du pays qui avoisine les 5% selon les données du Haut commissariat au plan (HCP.
Le roi du Maroc qui a décidé de « prendre en charge personnellement les frais d’inhumation et des obsèques des victimes et des soins des blessés » a ordonné d’ouvrir une enquête pour déterminer les circonstances exactes du drame, indique une source. Le ministère de l’Intérieur a ouvert une enquête et les auditions des responsables locaux ont d’ores et déjà commencé.
« L’opinion publique sera informée de toutes les conclusions », a promis le ministère dans un communiqué. Le parquet devra déterminer si les circonstances sont dues à une mauvaise organisation de l’opération de bienfaisance ou s’il s’agit d’une défaillance des autorités locales ?