Dans un article de La Depêche, on apprenait que la direction de l’EHPAD de la Cépière a licencié deux infirmiers en pleine crise sanitaire et économique, en raison selon les intéressés du fait qu’ils aient réclamé des masques pour protéger les résidents. Pire encore : la direction a accompagné le second licenciement d’une intervention de la police.
Selon les avocats des infirmiers, ils auraient payé leurs demandes récurrentes d’avoir accès au stock de masques de l’établissement. De permanence le week-end des 21 et 22 mars, leur insistance a redoublé lorsqu’ils ont vu cinq résidents présenter des symptômes de diarrhée. La semaine qui a suivi, tous les deux ont été priés de quitter leur poste. Sylvie*, 53 ans, craint désormais de ne plus jamais retrouver du travail. Son collègue, Younes, se remet difficilement de l’éviction de son lieu de travail sous escorte policière, précise La Dépêche.
Cela illustre la tendance répressive qui s’accentue en temps de crise contre les personnes les plus précaires, qui sont aussi les plus exposées aux risques sanitaires et économiques et donc les plus susceptibles de relever la tête contre un système tourné vers le profit, pour le transformer dans le but de satisfaire les besoins réels de la population.