Une cargaison de 200 000 masques en tissu, destinés à plusieurs villes de France, s’est fait braquer sur une aire d’autoroute. Depuis, l’entreprise qui gère le transport a assuré aux villes qu’elles seraient rapidement livrées de nouveau.
L’entreprise de transport, Sissi et Cie, spécialisée dans l’import-export de textile, a déclaré :
« C’est honteux et dramatique. Le chauffeur s’est fait braquer sur une aire de repos, c’est encore très flou. »
Une cargaison de plusieurs centaines de milliers d’euros
La cargaison, en provenance du Portugal, avait une valeur de 400 000 euros. Elle était destinée aux villes de Bobigny, Bondy, Montreuil (Seine-Saint-Denis), Nozay (Essonne), Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Chelles (Seine-et-Marne) et Us-en-Vexin (Val-d’Oise). Depuis le 30 avril, l’entreprise a déjà livré plusieurs collectivités. Mais sous escorte de la police ou de la gendarmerie.
Les masques de la cargaison étaient lavables et réutilisables. D’ailleurs, le maire de Montreuil, Patrice Bessac (PCF), comptait les distribuer ce week-end dans les boîtes aux lettres. Il a dénoncé dans un communiqué « un acte criminel qui met en danger les habitants ».
C’est avec une immense colère que j’ai appris que le camion acheminant 500 000 masques en tissu, dont 50 000 étaient destinés aux habitants de #Montreuil a été victime d’un vol. Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte criminel qui met en danger les habitants de Montreuil pic.twitter.com/wJHFfw4yQ9
— Patrice Bessac (@PatriceBessac) May 7, 2020
Quant à la maire PS de Bondy, Sylvine Thomassin elle a indiqué avoir demandé qu’« une enquête soit menée. »
« Cette situation est la conséquence simple et triste de l’inaction de l’État sur ce sujet. Car si la distribution de masques était centralisée et faite par l’État, je parle de masques gratuits et réutilisables pour tous les Français, nous n’en serions pas là. », affirme-telle.
Et d’ajouter :
« Imaginez-vous où nous en sommes aujourd’hui, obligés de solliciter des escortes policières pour sécuriser le transport de masques ! », s’est-elle indignée.