Le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi est toujours sous les feux de l’actualité.
Pour rappel, le journaliste expatrié aux Etats-Unis Khashoggi, avait à de nombreuses reprises critiqué le régime saoudien. Le 2 octobre il disparaît alors qu’il se trouve à Istanbul. Le lendemain les autorités turques affirment qu’il se trouve au consulat saoudien. Après investigations, sa mort est confirmée par les enquêteurs.
Le 20 octobre, Ryad reconnaît que le journaliste a été tué lors d’une rixe au consulat saoudien d’Istanbul.
Si ce décès brutal a été condamné unanimement par la communauté internationale, l’état hébreu est resté quant à lui bien silencieux. Le 2 novembre soit un mois après les événements, le premier ministre israélien Netenyahu sort enfin de sa réserve pour qualifier le meurtre d’«horrible».
Selon un correspondant du Figaro en «Israël», cette « réaction tardive » de Tel Aviv serait liée à son implication indirecte dans le meurtre du journaliste.
Pour étayer ses dires, ce dernier s’appuie sur la thèse d’Edward Snowden, l’ancien employé de la CIA et de la NSA qui avait été notamment accusé d’espionnage par les américains après avoir publié via les médias, des informations classées top-secrètes.
Si l’on s’en réfère à Snowden, les israéliens auraient fourni un logiciel espion à Riyad qui a permis de tracer ce «dissident». C’est la société de cyber-surveillance NSO Group, basée en Israël qui a vendu aux saoudiens le logiciel espion.
Sur base de cette information, Le Figaro a étudié de près les ventes par Tel Aviv, de matériel d’espionnage et de surveillance aux pays du Golfe, dont l’Arabie Saoudite.
Le correspondant du Figaro en «Israël» souligne l’absence de réaction de Benjamin Netanyahu durant l’affaire, il faudra attendre un mois pour qu’il en fasse allusion du bout des lèvres, avant d’ajouter
qu’il est très important que l’Arabie saoudite reste stable, parce que l’Iran est un problème plus important.
L’ex-employé de la NSA toujours en fuite, Edward Snowden, implique donc indirectement l’état hébreu dans le piège qui aurait été tendu à Jamal Khashoggi.
Il [le logiciel, ndlr] aurait été installé sur le téléphone d’Omar Abdulaziz, un autre dissident saoudien exilé qui était en relation étroite avec le journaliste. D’une efficacité absolue, ce virus appelé Pegasus peut débloquer n’importe quel téléphone portable via un hameçonnage. Après l’ouverture d’un lien, il s’installe silencieusement et enregistre toutes les communications, interactions et emplacements d’un smartphone
Comme on peut l’entendre dire dans la vidéo ci-dessus.
D’après Snowden, les Saoudiens ont retrouvé la piste de Khashoggi de cette façon et l’ont attiré au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.