Un quinquagénaire résidant à la Baule avait appelé à « cramer la mosquée de Béziers ». Cet ex-militaire ne s’est pas présenté à l’audience mardi 5 janvier 2021 « par peur ». L’homme de 50 ans était poursuivi pour avoir appelé à brûler la mosquée de Béziers dans l’Hérault.
Le lendemain de la mort du professeur Samuel Paty, cet adepte de commentaires sur les réseaux sociaux avait posté sur Facebook :
« Vous voulez lui rendre hommage, allez cramer la mosquée de Béziers. Faire passer le message, il y en a marre ! »
Suite à une plainte de l’Association culturelle des Français musulmans de Béziers (ACFM), qui gère la mosquée Arrahma, le plus grand lieu de culte musulman de la ville, l’auteur de cette menace, un ancien militaire, a été interpellé et placé en garde à vue, le 23 octobre.
« Stage de citoyenneté »
Le quinquagénaire a été reconnu coupable de « provocation non suivie d’effet au crime ou délit par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique ».
L’ancien militaire est condamné à 400 euros d’amende et à un stage de citoyenneté d’une valeur de 250 euros à ses frais. Cette condamnation vise à « lui faire prendre conscience de la vie en société et de ses règles », explique la présidente du tribunal, Cécile Capeau.
« Il reconnaît tout à fait la stupidité de ce message », a expliqué son avocat Me Fabien Bourdon, qui avait demandé en vain que l’audience se tienne à huis clos au motif que son client, absent au tribunal, craignait « pour sa sécurité ».
« C’est une personne qui a habité longtemps à Béziers et vit depuis peu de temps à La Baule. Les conséquences de ses propos l’ont semble-t-il dépassé, il a reconnu les faits et s’est expliqué très vite », avait précisé à l’AFP la vice-procureure du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire, Michèle Pierson.
Avec ce stage d’une valeur de 250 euros, le tribunal entend « lui faire prendre conscience de la vie en société et de ses règles », a estimé la présidente du tribunal lors du délibéré.