Le Dr Eric Loupiac avait contracté le virus probablement lors d’une garde aux urgences de Lons-le-Saunier. Le médecin urgentiste est décédé le 23 avril dernier après plus d’un mois passé en réanimation à l’hôpital de Marseille.
Sa famille comme elle nous l’avait annoncé début avril va donc porter plainte pour négligence.
Le médecin urgentiste de Lons-Saunier a développé les premiers symptômes du covid-19, le 16 mars. « Je suis tellement en colère, ça devait arriver, Eric savait que ça allait se passer comme cela » déplore son épouse. « Il sait qu’il a été contaminé le 6 mars par une patiente venue aux urgences. Mon mari l’a examiné, il n’y avait que quelques tests de dépistage faits quotidiennement alors, mon mari n’avait qu’un simple masque chirurgical, une mince protection » dit-elle. Pas de masques FFP2. « Il savait que l’hôpital était mal préparé. Depuis ce qui se passait depuis un an, on courait vers la catastrophe » ajoute Claire Loupiac.
Dénonçant un manque de protections, l’épouse d’Eric Loupiac, médecin mort du Covid-19, veut poursuivre Olivier Véran, Agnès Buzyn, l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté et le directeur de l’hôpital, pour négligence et mise en danger de la santé d’autrui.
«S’il y avait eu des masques FFP2, mon mari serait encore là», s’est désolée ce 2 mai auprès du quotidien Le Monde Claire Loupiac, la conjointe du médecin urgentiste Eric Loupiac, décédé à 60 ans le 23 avril des suites du Covid-19. La veuve a confié à la presse son intention de porter plainte contre Olivier Véran, Agnès Buzyn, Pierre Pribille, directeur de l’agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté et Guillaume Ducolomb, directeur de l’hôpital de Lons-le-Saulnier où officiait son mari, précise RT France.
« On a sous-estimé le manque d’équipements, notamment en masques. J’en veux à ceux qui ont mal géré la crise au niveau national »
«J’attends que justice soit rendue, que les coupables soient trouvés et qu’ils s’expliquent pour cette négligence qui a causé la mort de mon mari», a déclaré l’épouse de l’urgentiste. «On a sous-estimé le manque d’équipements, notamment en masques. J’en veux à ceux qui ont mal géré la crise au niveau national», a-t-elle ajouté.