Un tribunal de Novorossiisk en Russie vient d’imposer la destruction des traductions du Coran en utilisant la loi de 2002 qui combat l’extrémisme. Cette décision ahurissante est à deux doigts de semer le chaos dans le pays.
Les dirigeants russes ne semblent pas avoir conscience de l’ordonnance qui vient de tomber. Les autorités religieuses musulmanes soviétiques ainsi que les ONG ont pourtant prévenu que si elle était appliquée, les tensions ethniques pourraient embraser non seulement le pays mais le monde entier.
«Les musulmans russes sont indignés par une telle décision scandaleuse. Il y aura des troubles … non seulement en Russie mais partout dans le monde, nous parlons de la destruction du Coran.»
La cour d’appel est le dernier recours pour annuler ce qui semble être un appel à la guerre civile. En effet, dans le cas contraire le Coran pourrait être également interdit dans le pays, ce qui serait pris comme un acte de guerre au sein de la communauté musulmane mondiale.
«Nous rappelons que l’incendie de quelques exemplaires du Saint Coran par un pasteur-fou américain a suscité une protestation ferme pas seulement des musulmans de Russie, mais de l’ensemble de notre société»
Dans une lettre adressée à Poutine, le conseil des muftis a prévenu les autorités du pays que l’unité souvent mise en avant par le président serait mise à mal dans les prochains jours. L’avocat en charge de l’affaire a un mois pour appel de la décision.
Depuis le vote de cette fameuse loi contre l’extrémisme, les abus se sont multipliés en Russie. Ainsi, plus de 2000 livres ont été supprimés et interdits dans le pays dont les recueils de hadith de Sahih Al-Boukhary ou de Moslim. Cette liste noire est disponible sur le site du ministère de la Justice.