Le journal El Watan a consacré une interview exclusive à Meriem Moulti, cette jeune étudiante porteuse d’un projet écologique innovant, à découvrir :
Comment avez-vous eu l’idée de créer du charbon à partir des sous-produits des olives ?
Tout d’abord, il faut savoir que lorsque 100 kg d’olives rentrent dans une huilerie, il en ressort 75 kg de grignons d’olives et en cas de déversement dans la nature sans aucun traitement préalable, ces sous-produits auront des impacts catastrophiques sur l’environnement. Le projet est porté par mon équipe, constituée de 3 étudiants, moi-même, Hind Itchir, étudiante en 5e année à l’ESSAIA, option : Contrôle de la qualité et analyse alimentaire, et Ramy Allane, étudiant en commerce international.
Quelle est votre particularité par rapport aux autres projets porteurs dans le monde ?
Contrairement au charbon de bois qui cause la déforestation, nous fabriquons notre charbon en valorisant un sous-produit (grignon d’olive) rejeté de façon inappropriée dans la nature et nous allons le transformer en produit à valeur rajoutée (charbon) qui d’ailleurs émet moins de CO2.
Ainsi, la fabrication de notre produit diminuera la pollution de l’environnement liées aux rejets inappropriés des grignons d’olives. Notre charbon émet moins de CO2 que le charbon de bois ordinaire. Et si les consommateurs remplacent le charbon de bois par notre charbon, ils pourront contribuer à réduire le phénomène de déforestation.
Expliquez-nous le processus de fabrication ?
Très simple : nous commençons par collecter les grignons d’olive à partir des huileries. Nous séparons la pulpe et les noyaux, nous carbonisons les noyaux d’olive, puis on les broie, on leur rajoute un liant, et enfin on les compacte à l’aide d’un moule.
Quelle catégorie de consommateurs ciblez-vous ?
En premier lieu, les restaurateurs de grillades qui utilisent le charbon à des fins professionnelles. Puis, nous ciblerons les ménages pour un usage domestique.