Chaque année c’est le même constat lorsqu’arrive le 25 novembre qui marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Une date choisie en mémoire aux trois sœurs Mirabal, combattantes contre la dictature de Rafael Trujillo en République dominicaine, assassinées le 25 novembre 1960.
Chaque année à la même période les chiffres sont là pour nous rappeler que les femmes sont les premières victimes des violences au sein des couples. Une femme meurt tous les trois jours en France sous les coups de son conjoint ou ami. Un recensement en hausse année après année et l’affaire Weinstein nous rappelle qu’il n’existe pas une mais des violences qui revêtent différentes formes.
Faillite, divorce, un mot déplacé et il est déjà trop tard. Combien de faits divers de femmes tuées par leur conjoint ont défrayé la chronique sans pour autant changer la situation ?
Cette énième affaire de meurtre vient raviver le débat. Une marathonienne de 27 ans d’origine éthiopienne, Zenash Gezmu a été assassinée en début de semaine à Neuilly-sur-Marne.
L’homme soupçonné d’avoir commis le crime s’est rendu à la police, mardi matin, avouant les faits.
A leur arrivée rue Pierre-Brossolette, les forces de l’ordre ont malheureusement retrouvé le corps sans vie de Zenash Gezmu. Selon le Parisien, la jeune femme aurait été frappée avant d’être asphyxiée.
Le présumé coupable, un homme âgé de 29 ans originaire de l’Erythrée n’a donné aucune explication à son geste. Les membres du club d’athlétisme de Neuilly-sur-Marne où avait l’habitude de s’entraîner la jeune femme, déclarent l’avoir aperçu à de nombreuses reprises en présence de Zenash qui l’a présenté comme étant l’un de ses amis.
La championne avait terminé sur la deuxième marche du podium au cross de Neuilly-sur-Marne l’an passé, un succès qu’elle devait à sa détermination et à des heures d’entraînement intensif.
Arrivée en France en 2011, elle a bataillé pour y arriver raconte Nicolat Valat, son entraîneur durant trois ans à Neuilly-sur-Marne.
« Il n’y en a pas beaucoup comme elle, qui se lèvent à 5 heures pour s’entraîner, matin et soir, après avoir fait des ménages dans un hôtel ». « Ce qui comptait pour elle, c’était de faire des performances, pour être reconnue de la fédération française et remercier le pays qui l’avait accueillie. »
La veille de son décès, des hurlements avaient été entendus de son appartement, mais aucun de ses voisins n’a jugé opportun de prévenir la police.
Un hommage sera rendu à la jeune femme, dimanche au cross de Neuilly-sur-Marne.