Dans le Val-de-Marne, un étudiant originaire de Gaza s’est vu offrir un titre de séjour situant Gaza en Israël. C’est une erreur en contradiction avec les positions diplomatiques de la France et de nombreux pays.

Selon un document administratif partagé lundi 9 septembre sur les réseaux sociaux par Taoufiq Tahani, ex-président de l’Association France-Palestine Solidarité, la préfecture du Val-de-Marne situe Gaza en Israël.

Gaza serait-il un territoire israélien? C’est ce que propose les préfectures françaises aux Palestiniens sur leurs titres de séjours

, s’étonne Taoufiq Tahani, sur sa page Facebook.

Décerné à un étudiant palestinien, ce document pour le moins étonnant vu la position de la France, depuis longtemps en conformité avec les accords d’Oslo, qui établirent en 1993 le pouvoir de l’Autorité palestinienne sur la bande de Gaza.

Les Territoires palestiniens se composent de la Cisjordanie, dont la frontière avec la Jordanie est délimitée à l’est par le Jourdain, et de la bande de Gaza (45 km de long, 8 km de large) située sur la côte méditerranéenne au sud-ouest d’Israël”, rappelle d’ailleurs le site du gouvernement.

Taoufiq Tahani affirme n’avoir jamais vu une telle association sur des documents administratifs. “Il y a déjà eu des associations bizarres notamment en ce qui concerne Jérusalem-Est mais c’est la première fois que je vois Gaza/Israël”, affirme-t-il.

Une “erreur de saisie”

La préfecture du Val-de-Marne reconnaît une simple “erreur de saisie” et assure avoir “redonné des consignes très claires aux services concernés”.

“Il faut être très vigilant sur ce point. Le bon code pays n’a pas été utilisé. C’est pour cela aussi qu’on demande une relecture du titre de séjour par son détenteur au moment de la remise”, affirme la préfecture, qui ajoute qu’un code pays “Palestine” est normalement préconisé.

Selon d’autres documents administratif partagés sur Facebook, la même erreur aurait été faite par la préfecture de Paris, notamment sur un récépissé de demande de naturalisation.

De son côté, l’administration de la capitale explique que “le paramétrage de l’application ministérielle dédiée à l’accès à la nationalité française peut entraîner des erreurs d’écriture à la dénomination du pays concerné, selon la date de naissance du postulant ou du déclarant”.

L’usager qui constate une erreur est prié de prendre contact avec les services de la préfecture et solliciter la délivrance d’un nouvel acte”, ajoute le service de la communication.

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