3.000 personnes arnaquées et plus de 20 millions d’euros envolés dans la nature, voilà le résultat de l’une des plus grandes arnaques réalisées sur internet.

L’affaire débute à Nice en 2011, deux escrocs israéliens ont mis au point un plan machiavélique pour appâter leurs victimes, à partir de Tel Aviv. Ils ont crée des sociétés écran de référencement proposant des parutions dans des annuaires professionnels.
Leurs cibles, des associations, des commerçants, un diocèse et même des banques.

Des prestations coûteuses que certains clients préfèrent payer en totalité, pensant ne plus rien devoir.
Les malfaiteurs attendent alors que la période de rétractation soit passée pour revenir à la charge et informer leurs malheureuses victimes qu’elles n’ont payé qu’un seul mois de prestation.
Pour les récalcitrants, les escrocs n’hésitent pas à les menacer en se faisant passer pour de faux huissiers, de faux avocats ou encore de faux gendarmes, tout est bon pour les effrayer.
Evidemment les plaintes ont commencé à pleuvoir.

L’affaire a fait grand bruit et le procureur de la République s’est chargé personnellement du dossier. Plus tard, Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins, organisme gouvernemental chargé de la lutte contre la fraude, le blanchiment d’argent) se joint à la croisade contre les malfrats israéliens.
Deux signalements sont alors émis sur des opérations financières douteuses via la Grande Bretagne et la Lettonie.
En avril 2016, le réseau est démantelé, 27 personnes sont identifiées et certaines interpellées, dont les deux cerveaux qui sont arrêtés in extremis à l’aéroport de Roissy.
Au final, 24 sociétés écrans et une trentaine d’enseignes de référencement Web sont mises en cause, le préjudice est estimé à plus de 20 millions d’euros, sans compter le nombre important de victimes.
L’affaire est jugée par le tribunal correctionnel de Paris. Après trois semaines de débat, les deux principaux prévenus sont condamnés à 5 ans de prison dont trois avec sursis et mise à l’épreuve pour trois ans. Ils devront aussi s’acquitter d’une amende de 750 000 € et rembourser les victimes.

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