Les États-Unis ont utilisé leur veto contre la Palestine à une résolution largement soutenue par l’ONU jeudi, qui aurait ouvert la voie à une pleine adhésion des Nations unies pour la Palestine, un objectif que les Palestiniens recherchent depuis longtemps et qu’Israël a travaillé pour empêcher.
Le vote au sein du Conseil de sécurité de 15 membres était de 12 en faveur, les États-Unis s’y opposaient et deux abstentions, du Royaume-Uni et de la Suisse. Les alliés des États-Unis, la France, le Japon et la Corée du Sud, ont soutenu la résolution.
Le fort soutien reçu par les Palestiniens reflète non seulement le nombre croissant de pays reconnaissant leur statut d’État, mais très probablement aussi le soutien mondial aux Palestiniens confrontés à une crise humanitaire causée par la guerre à Gaza, qui en est à son septième mois.
La résolution aurait recommandé que l’Assemblée générale de l’ONU, composée de 193 membres et où il n’y a pas de veto, approuve l’adhésion de la Palestine en tant que 194e membre des Nations unies. Environ 140 pays ont déjà reconnu la Palestine, donc son admission aurait été approuvée, probablement par un nombre beaucoup plus élevé de pays.
Le représentant adjoint des États-Unis, Robert Wood, a déclaré au Conseil de sécurité que le veto « ne reflète pas une opposition à la création d’un État palestinien, mais reconnaît plutôt qu’il ne peut résulter que de négociations directes entre les parties« .
