Le département de Seine-Saint-Denis appelé péjorativement le «9.3», est souvent considéré comme un département pauvre et “ghettoisé”.
Aux abords de la faculté de Saint-Denis Paris VIII, les étudiants se plaignent d’être victimes de contrôles au faciès.
Les contrôles d’identité sont censés permettre aux forces de l’ordre de déterminer quels individus sont susceptibles d’être ou d’avoir été impliqués dans des activités criminelles ou délictuelles.
Le contrôle d’identité dit “au faciès” exercé en Seine Saint-Denis et plus particulièrement à Saint-Denis est motivé par des raisons fondées comme l’appartenance ethnique, la race, la religion ou l’origine supposée, plutôt qu’à des soupçons raisonnables, des indices objectifs ou des critères liés au comportement des personnes concernées.
Mais selon un policier travaillant en Seine-Saint-Denis, ces contrôles n’ont rien à voir avec l’origine.
Il estime que: « La Seine-Saint-Denis c’est 197 ethnies et nations représentées, c’est plus qu’au sein de l’ONU. Quand on est en Seine-Saint-Denis, on est amenés à contrôler plus de personnes d’origine étrangère. Ce n’est pas du racisme ».
Malheureusement en Seine- Saint-Denis de nombreux contrôles de police ne sont pas effectués en adéquation avec l’article 78_2 du code de procédure pénale qui interdit aux policiers le tutoiement et les propos déplacés.
Les responsables politiques français devraient condamner fermement les contrôles d’identités abusifs qui aggravent les tensions et représentent une énième humiliation portant atteinte aux droits fondamentaux.
En novembre dernier, l’Etat a été condamné par la Cour de Cassation pour trois contrôles d’identité qui ont été jugés discriminatoires et non justifiés.