Il n’existait à ce jour aucune exigence formelle, législative ou réglementaire, relative à l’équipement en défibrillateur dans les mosquées françaises.
Mais depuis le début de cette année, les Ministères de la Santé, de l’Intérieur et des Sports ont fait paraitre de nombreuses recommandations. Elles concernent notamment les Etablissement Recevant du Public (E .R.P.).
Ces nouvelles réglementations s’appliquent pour les établissements qui accueillent plus de 300 personnes. Les mosquées doivent donc s’équiper en défibrillateurs automatisés externes (DAE) depuis le 1er janvier 2020.
Pourquoi équiper les Mosquées en défibrillateurs ?
Le constat est alarmant, les maladies cardio-vasculaires tuent ! 400 décès par jour liés aux maladies cardio-vasculaires en France.
Chacun d’entre nous peut être confronté, à n’importe quel moment de son existence, à un arrêt cardiaque.
- Sans prise en charge immédiate, plus de 92 % de ces arrêts cardiaques sont fatals.
- 7 fois sur 10, ces arrêts surviennent devant témoins, mais seulement 40 % de ceux-ci font les gestes de premier secours.
- Le taux de survie à un arrêt cardiaque en France est au maximum de 8 %.
Il est 4 à 5 fois plus élevé dans les pays où les lieux publics sont équipés en défibrillateurs automatisés externes et où la population est formée aux gestes qui sauvent. Depuis 2007, un décret autorise enfin tout citoyen à utiliser un défibrillateur automatique externe, comme nous le rappelle la Fédération Française de Cardiologie.
La formation dans les Mosquées est indispensable
Se former aux gestes qui sauvent est donc un acte responsable. A l’instar de la Mosquée de Teisseire à Grenoble qui a organisé l’année passée une session pour sensibiliser les musulmans aux gestes de premiers secours.
Cette directive quelque peu contraignante n’en est pas moins essentielle pour tenter de sauver ce qu’Allah nous a donné de plus chère : la vie.
