La Tunisie connaît un vif débat après les déclarations d’Olfa Hamdi, leader du Parti de la Troisième République, sur des « discussions avancées » entre les autorités et des parties arabes et occidentales concernant l’accueil de Palestiniens déplacés de Gaza, rapporte Arabi21.
La question suscite une large opposition politique et publique, beaucoup rejetant toute tentative de réinstallation des Palestiniens hors de leur terre natale.
Dans un post sur Facebook, Olfa Hamdi a affirmé que le président Kaïs Saïed avait déjà entamé des discussions avec des entités arabes et occidentales pour accueillir des Palestiniens déplacés par l’agression israélienne en cours.
Elle a qualifié ces démarches d’« inacceptables pour le public », rappelant que les Tunisiens ont déjà exprimé une forte opposition à de telles initiatives.
Olfa Hamdi a appelé à un référendum national avant toute décision sur l’accueil de réfugiés palestiniens, estimant qu’une telle mesure doit être approuvée par le peuple tunisien par voie électorale plutôt que décidée unilatéralement par l’exécutif.
Dans sa dernière déclaration, elle a mis en garde contre l’entrée en Tunisie de personnes « affiliées à des groupes armés de Gaza », affirmant que cela pourrait représenter un risque sécuritaire pour la Tunisie et l’Afrique du Nord. Elle a averti que l’acceptation d’éléments armés palestiniens pourrait créer une situation similaire à des crises sécuritaires passées, mettant le pays en danger.
Elle a également annoncé que son parti déposerait un recours auprès du Tribunal administratif tunisien contre un accord signé entre la ministre de la Justice, Leila Jaffel, et son homologue saoudien. Selon elle, cet accord pourrait « faciliter les opérations de déplacement » et serait contraire aux lois tunisiennes.