Un haut responsable palestinien impliqué dans les négociations en cours pour une trêve a déclaré au Times of Israel que le Hamas était prêt à libérer immédiatement tous les captifs israéliens restants, à condition qu’Israël accepte un cessez-le-feu permanent et un retrait total de Gaza les principales exigences énoncées dans la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu de janvier.
Selon ce responsable, le Hamas est disposé à procéder à une libération complète et immédiate, à condition qu’Israël montre un engagement clair à mettre fin au génocide à Gaza. Cependant, il a affirmé : « Israël ne veut qu’un accord partiel pour pouvoir continuer à se battre. Il veut [que le Hamas] abandonne tous les otages sans entrer dans la deuxième phase. »
Le même responsable a accusé Israël de violer l’accord de janvier en refusant de passer à la deuxième phase, qui devait débuter le 2 mars. Cette phase prévoyait la libération de tous les captifs restants en échange d’une fin définitive des combats et du retrait des forces israéliennes de Gaza.
Au lieu de cela, selon le responsable, Israël a exigé une prolongation de la première phase, qui ne permet que des cessez-le-feu temporaires et des échanges de prisonniers limités — s’écartant ainsi des termes convenus en janvier.
Bien qu’Israël ait signé l’accord, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a constamment rejeté les dispositions de sa deuxième phase, estimant qu’elles permettraient au Hamas de rester au pouvoir. Benjamin Netanyahu a également refusé d’entamer les négociations de cette phase, qui devaient commencer le 2 février.
Selon le haut responsable palestinien, le Hamas est prêt à céder l’autorité gouvernementale à Gaza à des technocrates palestiniens indépendants et à accepter une trêve de plusieurs années avec des arrangements sécuritaires mais refuse de se désarmer.
« Le Hamas ne se désarmera jamais avant la création d’un État palestinien, car [il s’agit] d’un mouvement de résistance », a-t-il déclaré.
Le responsable a également critiqué l’administration Trump pour ce qu’il a qualifié d’implication erratique dans la diplomatie sur les captifs. Il a révélé que l’envoyé américain pour les otages, Adam Boehler, avait mené des discussions directes avec le Hamas plus tôt cette année, avant que ces communications ne soient brusquement interrompues par le conseiller de la Maison-Blanche, Gabe Witkoff, après la fuite des pourparlers dans les médias.
« Comment parvenir à un accord sans parler directement à [Hamas] ? », a-t-il demandé. « Ils étaient prêts à le faire avec les Talibans. »
Un récent rapport de Reuters corrobore les affirmations du responsable palestinien. Selon Reuters, le Hamas refuse d’examiner la dernière contre-proposition israélienne et reste engagé dans le plan initial des médiateurs le même accord de janvier qu’Israël a violé plus de 900 fois avant de reprendre ses frappes aériennes meurtrières sur Gaza. Ce plan, négocié par l’Égypte et le Qatar, prévoit un cessez-le-feu prolongé de 50 jours, le retour des captifs, en commençant par le soldat américano-israélien Edan Alexander, la libération de 250 prisonniers palestiniens pour chaque captif israélien, la réouverture des corridors humanitaires, dont celui de Netzarim, et un arrêt total des opérations militaires israéliennes pendant toute la durée de la trêve.
Alors que les négociations pour un cessez-le-feu sont dans l’impasse, la campagne militaire israélienne se poursuit. Plus de 50 400 Palestiniens ont été tués, selon les autorités sanitaires de Gaza. L’enclave est en ruines, et Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Malgré cette situation sombre, le haut responsable palestinien a insisté sur le fait que la position du Hamas restait inchangée : « Si Israël s’engage à mettre fin à la guerre, [le Hamas] libérera tous les otages. »
