L’Égypte, la Jordanie et la France appellent à faire pression sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza.

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Le roi Abdallah II de Jordanie (à gauche) rencontre le président français Emmanuel Macron (à droite) et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (au centre) au palais Al-Ittihadiya au Caire, en Égypte, le 7 avril 2025.

Les dirigeants de l’Égypte, de la Jordanie et de la France ont appelé hier à exercer une pression internationale sur Israël pour qu’il mette fin à son offensive meurtrière contre la bande de Gaza.

Cet appel a été lancé lors d’un sommet sur Gaza tenu au Caire, auquel ont participé le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le président français Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie, afin de discuter de la situation dans l’enclave palestinienne.

La présidence égyptienne a déclaré que, lors de ce sommet trilatéral, « les dirigeants ont appelé à un retour immédiat au cessez-le-feu, à la protection des Palestiniens, et à la garantie qu’ils reçoivent immédiatement une aide humanitaire d’urgence. »

Selon un communiqué du palais royal jordanien, les trois dirigeants ont exhorté la communauté internationale « à faire pression pour un arrêt de la guerre israélienne contre Gaza, pour rétablir le cessez-le-feu et mettre en œuvre toutes ses phases, ainsi que pour reprendre l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante afin de stopper l’aggravation de la crise que traversent les Gazaouis. »

Le roi Abdallah II a averti que la poursuite des attaques israéliennes « sape tous les efforts diplomatiques et humanitaires visant à mettre fin à la crise et risque de plonger toute la région dans le chaos. »

Il a souligné la nécessité d’instaurer un calme régional et de travailler à l’établissement d’un horizon politique permettant de parvenir à une paix juste et globale, fondée sur la solution à deux États, « garantissant la sécurité et la stabilité des Palestiniens, des Israéliens et de l’ensemble de la région. »

Le monarque jordanien a salué le soutien de l’Égypte aux causes arabes, en particulier la Palestine, ainsi que l’appui de la France en faveur d’un cessez-le-feu et du plan arabe de reconstruction de Gaza.

Le roi Abdallah II a également réitéré le refus de la Jordanie de tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie occupée, mettant en garde contre « le danger de la poursuite des mesures unilatérales contre les Palestiniens en Cisjordanie, ainsi que des violations des lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem. »

Les trois dirigeants ont souligné « l’importance des efforts internationaux unifiés, notamment de la part de pays européens comme la France, pour soutenir le plan arabe de reconstruction de Gaza », précise le communiqué.

Ils ont aussi appelé à « un processus politique menant à la création d’un État palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale, à une paix et une sécurité durables dans la région, et à la fin de l’escalade du conflit. »

Le sommet de lundi s’est tenu alors que l’armée d’occupation israélienne intensifie ses attaques sur le territoire palestinien, où près de 1 400 personnes ont été tuées et 3 400 autres blessées dans des frappes aériennes depuis le 18 mars, date à laquelle Israël a rompu un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers.

Plus de 50 700 Palestiniens ont été tués dans l’enclave depuis octobre 2023 lors d’une offensive israélienne brutale, dont la majorité sont des femmes et des enfants.

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