L’Égypte prépare un plan de reconstruction de Gaza sans déplacement des Palestiniens

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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi au palais Ittihadiya au Caire, en Égypte, le 14 février 2024.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a confirmé dimanche que son pays prépare un plan « complet » pour reconstruire la bande de Gaza sans déplacer les Palestiniens, rapporte l’agence Anadolu.

Cette confirmation a été faite lors de la rencontre de Abdel Fattah al-Sisi au Caire avec Ronald Lauder, président du Congrès juif mondial.

Les discussions entre Abdel Fattah al-Sisi et Ronald Lauder ont porté sur les moyens de rétablir la stabilité régionale ainsi que sur les efforts de l’Égypte pour mettre en œuvre un accord de cessez-le-feu à Gaza, incluant l’échange d’otages et de prisonniers et la facilitation de l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave, selon un communiqué de la présidence.

Le président égyptien a insisté sur l’importance de « commencer la reconstruction de Gaza et de garantir que ses habitants ne soient pas déplacés de leur terre », indique le communiqué.

Il a également souligné la nécessité pour toutes les parties « d’agir de manière responsable pour maintenir le cessez-le-feu », avertissant qu’une extension du conflit « nuira à toutes les parties ».

« L’établissement d’un État palestinien basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, est la seule garantie pour parvenir à une paix durable », a déclaré Abdel Fattah al-Sisi.

Après la réunion, Ronald Lauder a affirmé qu’il souhaitait consulter l’Égypte sur diverses questions importantes, compte tenu de son rôle de premier plan dans la réalisation de la paix au Moyen-Orient, selon le communiqué.

Le président américain Donald Trump a, à plusieurs reprises, appelé à la prise de contrôle de Gaza et à la réinstallation de sa population afin de développer ce qu’il a qualifié de « Riviera du Moyen-Orient ». Cette idée a été rejetée par le monde arabe et de nombreux autres pays, qui y voient une forme de nettoyage ethnique.

Cette proposition controversée a émergé dans le contexte de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur à Gaza le 19 janvier, mettant fin à la guerre génocidaire d’Israël, qui a tué près de 48 300 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, et laissé l’enclave en ruines.

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