Dans une publication récente du Telegraph, le quotidien britannique met en lumière l’inquiétude croissante des musulmans du Royaume-Uni face à l’influence grandissante d’Elon Musk. L’article mentionne que Zara Mohammed, secrétaire générale sortante du Muslim Council of Britain (MCB – principal organisme représentatif des musulmans britanniques), a exprimé ses préoccupations concernant la montée de l’islamophobie, exacerbée par l’impact des réseaux sociaux.
Selon les déclarations recueillies, Zara Mohammed, première femme à la tête du MCB, s’alarme de plusieurs tendances préoccupantes. Elle dénonce notamment la banalisation de figures d’extrême droite telles que Tommy Robinson et Nigel Farage, l’intensification des discours hostiles aux immigrants et réfugiés, ainsi que les récentes prises de position d’Elon Musk sur la politique britannique. Elle confie au journal que “de nombreux musulmans quittent les réseaux sociaux, lassés par l’hostilité ambiante et les amalgames persistants entre islam, immigration et criminalité”.
Le Telegraph souligne également que ces inquiétudes sont renforcées par les liens étroits entre Elon Musk et Donald Trump, qui pourrait lui confier un rôle de premier plan dans sa future administration, ce qui pourrait amplifier ces rhétoriques. En réponse, les autorités britanniques, contactées par le quotidien, se sont contentées de réitérer leur engagement contre toute forme de haine raciale ou religieuse et ont promis de nouvelles initiatives prochainement.
Le contexte évoqué s’inscrit dans une période de tension marquée par les émeutes de l’été dernier, survenues après les incidents de Southport. Le journal revient aussi sur les relations tendues entre le MCB et le gouvernement britannique, rompues en 2009 après des propos polémiques d’un responsable du MCB sur le Hamas. Bien que rétablies par la suite, ces relations restent distantes sous les gouvernements conservateurs et travaillistes successifs.