L’acteur franco-marocain, Roschdy Zem, a été récompensé, vendredi soir, par le César du meilleur acteur dans le polar sombre “Roubaix, une lumière” d’Arnaud Desplechin.
« Ils ont fait ce que je suis, je leur dois tout et soyez-en sûrs, s’ils étaient là, ils vous remercieraient un par un, je le fais pour eux. Merci beaucoup. » Roschdy Zem remporte le César du Meilleur acteur !
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A 54 ans, cette figure discrète, mais incontournable, est récompensée enfin par un César, après avoir été nommé trois fois dans la catégorie de meilleur second rôle, meilleur premier film et pour la meilleure adaptation.
Nommé trois fois aux César dans la catégorie meilleur second rôle (pour Ma petite entreprise, Le Petit lieutenant et La Fille de Monaco), une fois pour le meilleur premier film (Mauvaise foi) et une fois pour la meilleure adaptation (Omar m’a tuer), il n’avait jamais été récompensé jusqu’à vendredi.
Roschdy Zem, son parcours
Rien ne le prédisposait pour autant au cinéma. Né le 28 septembre 1965 de parents d’origine marocaine vivant dans un bidonville, qui le placent en famille d’accueil en Belgique jusqu’à ses 5 ans avant de s’installer à Drancy, Roschdy Zem devient d’abord vendeur de chaussures aux puces de Clignancourt. Il découvre le théâtre seulement à 20 ans, en accompagnant une amie à un cours. Il commence alors à faire des castings et débute au cinéma dans Les Keufs de Josiane Balasko, avant J’embrasse pas d’André Téchiné, avec qui il travaillera à nouveau dans Ma saison préférée et Alice et Martin.
Il multiplie ensuite les rôles dans le cinéma d’auteur, se faisant vraiment connaître en veilleur de nuit dans En avoir ou pas de Laetitia Masson et surtout en toxicomane dans N’oublie pas que tu vas mourir de Xavier Beauvois L’acteur à la stature imposante et au visage buriné joue ensuite chez Dominique Cabrera (L’Autre côté de la mer), Patrice Chéreau (Ceux qui m’aiment prendront le train) ou Pierre Jolivet (Ma petite entreprise) relate France Info Culture.