Gisèle Halimi, née le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, est une avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne.
D’un père berbère et d’une mère juive, elle arrive au monde sous le nom de Zeiza Gisèle Elise Taïeb. Très jeune, Gisèle Halimi s’intéresse à la cause féminine, aux droits des peuples et aux libertés fondamentales.
Elle a fait le choix très tôt de s’affranchir de plusieurs dominations : celle de sa famille, de la religion, des hommes.
En 1945, elle quitte sa terre natale pour rejoindre Paris et y étudier le droit.
Parmi les causes qui la tiennent à cœur, figure celle de l’indépendance de la Tunisie puis celle de l’Algérie. Elle dénonce les atrocités commises par l’armée française et prend la défense du MNA (Mouvement National Algérien).
En 1971, elle est la seule avocate à signer le Manifeste des 343, des femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le droit à l’accès aux moyens anticonceptionnels et à l’avortement, affrontant le risque de sanctions déontologiques du Barreau.
Elle fait elle-même le procès de la loi liberticide de 1920 sur l’avortement. Marie-Claire Chevalier, qui a avorté après avoir été violée, est acquittée.
C’est une étape plus qu’importante dans la marche vers la légalisation de l’avortement en 1975.
Les engagements de Gisèle Halimi ont tous une dimension politique forte, mais elle n’a jamais voulu faire de carrière politique à ses débuts.
Fondatrice de l’association «Choisir la cause des femmes», Gisèle Halimi représente le courant du féminisme qui défend le concept que l’implication des hommes est nécessaire pour défendre cette lutte émancipatrice.
Élue députée en Isère et conseillère régionale en Rhône-Alpes, elle profite de son mandat pour s’illustrer dans le combat contre la peine de mort.
Gisèle Halimi est nommée ambassadrice de la France à l’UNESCO et par la suite, en 1989, elle devient conseillère à l’Assemblée générale de L’Organisation des Nations Unies.
Gisèle Halimi est aussi l’une des fondatrices de l’association alter mondialiste ATTAC.
Elle a consacré toute sa vie à la défense de causes multiples, entre autre celle de la femme. Ce qui l’a poussé aussi à écrire plusieurs livres.
