Karim Benzema n’a plus joué en équipe de France depuis l’affaire du chantage à la sextape contre Mathieu Valbuena. Le joueur du Real Madrid attend toujours de savoir s’il y aura un procès ou non dans cette affaire et la Cour de cassation rendra sa décision le 9 décembre.
Benzema, mis en examen en novembre 2015, avait demandé l’annulation de toute une partie de la procédure. Djibril Cissé et son ami d’enfance Karim Zenati sont également impliqués et demandent l’examen de la loyauté des méthodes d’enquête employées par un policier.
Le policier aurait agi sous couverture comme intermédiaire entre Mathieu Valbuena et les maîtres chanteurs présumés et les aurait incité à se rendre coupable de chantage.
L’avocat général Frédéric Desportes demande cependant un rejet du pourvoi formulé par Benzema :
Les enquêteurs ont indiscutablement eu recours à un stratagème. Mais ce stratagème ne saurait être regardé comme déloyal. En matière d’enquête si les coups bas sont interdits, les simples ruses de guerre ne le sont pas.
« Il n’est pas interdit aux policiers d’être rusés »
L’avocat de Benzema, Me Fabrice Spinosi, a pourtant rappelé :
Le rôle actif du commissaire qui a relancé de lui-même les pseudo-maîtres chanteurs.
De plus, ces derniers n’avaient pas cherché à contacter Valbuena depuis plusieurs semaines.
Le policier a pris « la direction des échanges » et a le premier « demandé d’envisager une contrepartie financière »
Pour l’avocat du footballeur :
Il est toujours plus simple de poursuivre que d’annuler un dossier vicié par les erreurs de procédure.
Me Frédéric Thiriez, avocat de Valbuena a répondu :
Les policiers ont-ils provoqué à l’infraction ? Bien évidemment non puisque leur intervention est postérieure à l’infraction.