Invité par la Mosquée Aïcha de Montpellier, le très controversé Tariq Ramadan devait tenir une conférence le 28 décembre prochain sur les « épreuves personnelles et collectives ».
Cette information a été révélée sur son compte Twitter par le journaliste Ian Hamel, correspondant au Point en Suisse.
L’imam Mohamed Khattabi, de la mosquée Aïcha à Montpellier, s’était distingué en juin 2018 en affirmant que Tariq Ramadan avait subi une « torture psychologique » en prison. Cette fois, Mohamed Khattabi ose l’inviter pour une conférence le 28 décembre à Montpellier dans sa mosquée
, retrouve-t-on dans le Tweet.
Les familles des présumées victimes et Ian Hamel, qui a écrit deux livres sur Tariq Ramadan ont réagi :
« Ce qui me frappe, c’est que c’est la seule mosquée de France à accueillir Tariq Ramadan. Alors que les représentants du culte en France ont désavoué celui-ci. » Ian Hamel qui révèle d’ailleurs que l’une de ses accusatrices habite tout près de Montpellier. « C’est quelque part de la provocation » estime-t-il.
Suite au tollé provoqué par cette annonce, la Mosquée Aïcha a finalement fait savoir qu’elle annulait la venue de l’islamologue.
« Un certain nombre d’éléments nouveaux, porté à notre connaissance, nous amène à reconsidérer notre position concernant la tenue de notre conférence, indique sur Facebook l’association Aïcha, qui gère la mosquée. Nous nous rangeons du côté des autorités publiques (…) afin de garantir le cadre paisible et serein dans lequel nous vivons dans notre commune. L’association ne veut en rien créer un quelconque trouble à l’ordre public, et mettra tout en œuvre pour que la sécurité et la sérénité, valeurs chères à notre association, soient de retour. » explique le communiqué de l’association représentée par son president Driss El Youssfi.
«Le nom de Ramadan crée des remous, certes», concèdait Mohamed Khattabi, imam de la Mosquée, au micro de France 3 avant l’annulation de la conférence.
On n’a rien à gagner dans cette invitation. Mais comme il sort d’une année difficile avec emprisonnement notamment, nous voulons savoir ce que ces épreuves ont changé pour lui, dans son comportement, sa façon de penser, de voir la religion et de la pratiquer aussi. Ça doit reformater l’esprit.