Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française et désormais conférencier très bien rémunéré, a tenu un discours quelque peu partial lors du Forum de Crans Montana organisé dans la ville sahraouie de Dakhla.
Savoir que la frontière entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis 27 ans, ça doit être un sujet considérable.
Son intervention est loin d’être gratuite et lui permet de prendre le parti du Maroc et de former une accusation à peine voilée envers l’Algérie, la reprochant de nuire à l’unité du Maghreb :
Je connais les efforts de mes amis marocains mais on est tous trop petits pour s’en sortir tout seul. (…) On doit tous travailler ensemble [car] la mission du Maghreb, c’est un jour, le plus tôt possible, [c’est d’être] un véritable marché commun qui permettra de faciliter l’échange des biens, des personnes, des travailleurs, des étudiants, comme nous l’avons fait en Europe.
Pour Sarkozy, la fermeture des frontières « a joué contre une nécessaire intégration maghrébine au moment où le Maroc, par la voie qu’il a suivie sous le règne de Mohammed VI, a tout fait pour s’imposer en modèle de développement économique et social, et en acteur incontournable pour la sécurité et la stabilité d’une région très sensible ».
Ses propos envers l’Algérie sont durs et ne facilitent pas l’apaisement des relations entre les deux pays frères.
L’entêtement de l’Algérie n’a pas joué seulement contre l’intégration régionale au Maghreb mais également contre de grandes initiatives dans le pourtour méditerranéen. [Alger a] fait capoter le projet de l’Union pour la Méditerranée.