Il y a quelques mois, le journal L’Express expliquait qu’Abdelaziz Hamida, alors candidat aux municipales, avait éveillé l’attention des renseignements français. Et ce, « en raison de ses activités prosélytes » et de son «entourage».
Cet article de L’Express est réapparu sur les réseaux sociaux il y a quelques heures, lors du second tour des municipales. On peut lire dans cet article que le candidat, devenu maire depuis dimanche, « a fait l’objet d’une fiche S, pour islamisme radical. »
Plus précisément, le journal expliquait en septembre, au sujet d’Abdelaziz Hamida :
«De source policière, il [était] réputé proche du mouvement fondamentaliste Tabligh. Une organisation dont le nom a été cité dans le dossier judiciaire de la filière djihadiste de Lunel, responsable du départ de plusieurs jeunes français pour la Syrie.»
L’Express continuait ainsi :
«Hamida avait éveillé l’attention des services de renseignement en raison de ses activités prosélytes. Et pour compter dans son entourage plusieurs personnes fichées pour radicalisme. Parmi elles, un individu s’était particulièrement fait remarquer en observant deux jours de jeûne au moment de la mort de Mohammed Merah. »
De son côté, Abdelaziz Hamida a démenti ces accusations, par l’intermédiaire de la chaîne d’information locale ViàGrandParis. D’ailleurs, toujours selon cette chaîne, le nouveau maire de Goussainville a déposé plainte contre le journal L’Express pour diffamation. Le jugement devrait être rendu en septembre.
Pour info, Abdelaziz Hamida est le nouveau maire sans étiquette de Goussainville. Il a remporté le second tour avec 38.58 % des suffrages. Titulaire d’un master en droit des collectivités territoriales et locales, il appartenait déjà au conseil municipal de Goussainville.